Fabien Osmont en pleine pratique au dojo d’Okamoto senseï, enseignante d’Aïkido 6-dan à Kyoto
Quand on a une passion, c’est toujours un rêve de pouvoir accéder à la « source » de celle-ci. C’est ce que j’ai pu réaliser en Avril dernier lors de mon voyage au Japon.
Je pratique des arts martiaux depuis l’âge de 7 ans et plus particulièrement l’Aïkido depuis près de 25 ans, avec quelques interruptions. Je suis venu à cette pratique du fait de ma passion pour la culture japonaise, dont j’ai fait d’ailleurs mon métier depuis deux ans en ouvrant une boutique d’importation de produits japonais sur Colmar, et également sur internet (www.konjaku.fr). Après avoir essayé de nombreux arts martiaux différents, j’ai fait le choix de l’Aïkido car c’est l’art qui me semblait le plus proche de l’ « esprit traditionnel » nippon. D’aucuns le surnomment d’ailleurs le « zen en mouvement ».
Du fait de mon métier, j’ai la chance de pouvoir me rendre sur les terres d’origine de l’Aïkido régulièrement. Une belle opportunité de tenter de pousser la porte des dojos locaux afin de comparer notre pratique « occidentale » avec celle des japonais. J’avais déjà eu l’opportunité de me rendre à l’Aïkikaï de Tokyo (siège de l’Aïkido mondial) où j’avais eu la chance de profiter d’un cours avec Moriteru Ueshiba, le petit fils du fondateur de l’Aïkido. J’en garde un souvenir très particulier car, au-delà de la pratique en elle-même, ce fut surtout l’ambiance à la fois empreinte de profond respect mais en même temps de grande simplicité qui m’avait alors marqué.
En Avril dernier, je profitais de mon déplacement pour retourner à l’Aïkikaï mais également pour visiter un second dojo situé, lui, à Kyoto. J’étais accompagné d’un participant au voyage Konjaku, également Aïkidoka. La différence marquante dans la pratique, c’est que les gens vont en général au dojo avant de partir au travail. Cela signifie que les cours ont lieu à 6h ou 7h du matin et permettent ainsi aux Aïkidokas de pratiquer quotidiennement, de prendre leur douche sur place, puis de revêtir leur costume pour partir au travail directement. La pratique fait donc partie de leur quotidien là où beaucoup d’entre nous la placent comme un dérivatif, certes régulier, mais accessoire. Le terme de « Voie » prend donc tout son sens au Japon.
L’autre aspect que j’ai apprécié dans ces rencontres enrichissantes fut certainement la diversité d’enseignement. Pourtant basés sur les mêmes techniques, chaque senseï sait apporter sa propre couleur à la pratique et c’est donc une chance de pouvoir se confronter à celles-ci. C’est d’ailleurs ce qui m’a séduit dans le club de Kunheim lorsque je l’ai rejoint il y a quelques années : la présence de trois professeurs différents ouvre notre pratique à des approches différentes au sein du même dojo. C’est certainement la grande originalité de notre club dans laquelle je me retrouve.
Fabien Osmont est 1er dan d’Aïkido au club de Kunheim et gérant de la boutique japonaise « Konjaku ». Il propose également une formule de voyage sur mesure en petit groupe à l’occasion de ses déplacements au Japon. |
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